Le zoom de l’OAG sur l’ ?tat des lieux de la participation de la femme dans les organes dirigeants des partis politiques ? la veille des ?lections.

lundi 17 mai 2010,par Jean Bosco Nzosaba

L’Observatoire de l’action gouvernementale (OAG) vient de commanditer et de publier une analyse sur le part des femmes dans les organes dirigeants des partis politiques à la veille des élections. Cette analyse contextuelle a été présentée le 14 mai dans le cadre d’une conférence publique. L’objectif de cette analyse est de contribuer à l’amélioration de leur participation dans la vie de leurs partis politiques. Douze partis politiques sur les 44 agréés au Burundi ont fait l’objet de cette étude. Il s’agit du CNDD-FDD, du FRODEBU, de l’UPRONA, du CNDD, du MRC, du MSD, de l’ADR, du FNL, de l’UPD, de l’ABASA, du PARENA et du FRODEBU NYAKURI. Alors que certaines dispositions de la constitution de la République du Burundi, du code électoral et de la loi communale disposent que la femme doit être représentée à au moins 30% dans les sphères de prise de décision, seuls quatre partis sur les 12 ont une représentation féminine supérieure à celle qui est exigée par la loi, selon Madame Imelda Nzirorera, consultante. Ainsi, par exemple, le parti ADR a 54% de femmes dans les organes dirigeants, le MRC 40%, l’UPD 32% et le FRODEBU-NYAKURI 32 % également. Partant des contraintes à la participation politique de la femme, le rapport recommande aux partis politiques d’inscrire la question du genre parmi les priorités dans les programmes politiques, de concevoir et de mener des programmes concrets et opérationnels contribuant à la reconnaissance de la femme comme partenaire et bénéficiaire. Les partis politiques doivent ériger des règles facilitant l’accès de la femme dans les instances de décision en revisitant le principe de cooptation pour fixer le seuil de représentation au moins égal à celui prévu par la loi dans les institutions publiques. L’étude recommande en outre aux partis politiques de renforcer la collaboration avec les médias pour promouvoir les capacités et les mérites des femmes en politique. Au gouvernement, l’étude recommande d’exercer une pression sur les partis politiques en vue de la mise en application de la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations Unies et de la politique nationale du genre adoptée en décembre 2003, et d’adopter des mesures d’action affirmative entre autres les quotas, la cooptation ou les sièges réservés pour que les dispositions sur l’équité de genre contenues dans les textes législatifs soient respectées. A l’endroit de la société civile, l’étude recommande de créer un cadre de rencontres régulières pour coordonner les actions allant dans la même direction tout en jouant des rôles différents, de trouver des cadres communs de lobbying et de plaidoyer pour travailler en synergie et rehausser la représentativité des femmes en politique, et de renforcer les capacités des femmes en éducation citoyenne. Signalons que cette étude commanditée par l’OAG a été financée par l’ONG belge « 11.11.11  ».

 

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