L’EAC immortalise Julius Nyerere

mardi 11 mai 2010,par Jean Bosco Nzosaba

L’ancien Président tanzanien Julius Nyerere est une fois de plus immortalisé. La Communauté Est Africaine (Eac) développe un programme de recherche qui lui sera dédié. C’est le Centre Nyerere pour la recherche de la paix (NCPR). Cela se fait en guise de reconnaissance de sa contribution à la Bonne gouvernance, à la paix et à la stabilité en Afrique de l’Est, selon un communiqué de cette organisations sous régionale, publié le 10 mai. Des chercheurs et des chefs des institutions de recherche dans les Etats partenaires de l’EAC se sont en effet retrouvés à Arusha, en Tanzanie, pour discuter de la stratégie du NCPR et élaborer un programme de recherche de cette institution de l’EAC. La réunion de trois jours, qui est facilitée par le professeur Gilbert Khadiagala de l’Université de Witwatersrand en Afrique du Sud, cherche à développer un programme ciblant les questions de paix et de sécurité, de gouvernance, de politique étrangère et de l’évolution générale de l’économie et de la société. A l’ouverture de la réunion, le Secrétaire Général-adjoint en charge de la Fédération politique, Mme Beatrice Kiraso a déclaré que l’objectif est de transformer ce centre basé à Arusha en un centre régional d’excellence qui se spécialise dans la recherche, le renforcement des capacités et la diffusion d’informations aux institutions concernées. Elle a appelé les Etats partenaires à utiliser le Centre pour l’aider à jouer pleinement son rôle. La prévention des conflits ainsi que le maintien et la stabilisation de la paix est conforme à la vision de l’EAC d’avoir une communauté est-africaine sécurisée et politiquement unie. "Les articles 6 et 124 du traité de l’EAC soulignent la coexistence pacifique, le règlement pacifique des différends, le bon voisinage, la démocratie, la Bonne gouvernance et la mise en évidence de leur importance dans le développement social et économique de la région, a-t-elle dit, ajoutant que les réelles et potentielles situations d’urgence peuvent facilement se traduire par des menaces à la vie sociale, le bien-être économique, culturel et politique du peuple de l’Afrique orientale. Mme Kiraso a, par ailleurs, indiqué que les menaces dans la région vont des catastrophes naturelles à celles causées par l’homme, la pauvreté, la maladie, la porosité des frontières et la prolifération des armes de petit calibre ainsi que les conflits internes et l’insécurité dans les Etats voisins de la communauté. Le secrétaire général adjoint a souligné que le commerce et le développement, les investissements, l’emploi et les marchés des capitaux ont tous besoin de la protection d’un environnement sûr et pacifique. Le travail du NCPR, rappelle-t-on, est conçu dans un plan stratégique de cinq ans avec une orientation stratégique qui vise à contribuer au processus d’intégration.

 

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